Arsenic 2100

Fable- Eric Mahias

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    15 milliards d’habitants ! En 2100 ils avaient tous, depuis longtemps, pris l’habitude de mal respirer et de porter des masques. Peu d’entre eux avaient le souvenir d’une atmosphère saine et pleinement respirable. L’air était pollué en permanence, jusque dans les campagnes les plus reculées.  Et, pour ne rien arranger, les virus s’étaient invités dans leur quotidien. Certes, la science était capable de prouesses inouïes. L’arrivée des vaccins innovants se faisait sur un rythme frénétique. On vaccinait contre tout : le cancer, les anomalies génétiques, les maladies dégénératives (on ne trouvait plus aucun cas d’Alzheimer ni de Parkinson) et de nombreuses autres maladies connues et inconnues. Certains vaccins se voulaient même heuristiques !

    Résultat : on mourrait peu et vieux. L’accroissement de la population mondiale avait, de loin, dépassé toutes les projections statistiques des années 2000. La Terre n’était pas taillée pour supporter un tel poids.

    L’accord de Paris sur le climat, signé à New-York le 22 avril 2016, avait été suivi de beaucoup d’autres. Aucun n’avait jamais été pleinement respecté. Après le triste bilan et la faillite des présidences Trump et Bolsonaro, au début du siècle dernier, le monde s’était mis à croire au retour de dirigeants responsables. Des gouvernants ayant une vision suffisamment long terme pour donner une réelle chance aux forêts et aux nappes phréatiques. Mais des lobbys de toute sorte continuaient d’exercer leurs pressions néfastes sur les représentants du peuple et, pendant ce temps, les désherbants pourrissaient les sols.

    Les grandes puissances s’obstinaient à courir après la croissance. Toujours la croissance ! Pas une ne semblait avoir compris le sens ni l’intérêt de l’économie verte. Bien sûr, à chaque élection, les politiques tentaient de présenter un bilan carbone encourageant. On était sur la bonne voie, clamaient-ils tous ! En 2035, un sursaut écologique s’était même produit en Amérique du Nord, chassant les industriels du pétrole et des schistes bitumineux du Canada et des États-Unis. Ils durent même quitter les pôles et laissèrent derrière eux des milliers d’installations dans un paysage glabre dont les ours blancs et les manchots avaient disparu depuis longtemps. Les pétroliers s’étaient alors rabattus sur le bassin défiguré du plus long fleuve au monde, l’Amazonie. Un territoire presque entièrement défriché qui n’intéressait plus grand monde.

    Cela avait commencé en Équateur, dès les années 1980. Les Indiens Waorani du Bloc 16, chassés de leurs terres ancestrales, en étaient réduits à la vision incessante des péniches de camions-citernes sur le río Napo. En quelques petites dizaines d’années, tout l’horizon amazonien s’était progressivement transformé en une succession ininterrompue de torchères. En 2100, les astronautes qui prenaient encore le risque de participer aux missions spatiales (l’encombrement de l’espace était devenu terriblement dangereux !) décrivaient tous une intense lueur à la verticale de la floresta amazônica, ou du peu qu’il en restait.

    Sous cette latitude, en effet, la Terre s’était autrefois protégée d’une épaisse forêt primaire. À l’aube du 22e siècle, sa pauvre surface était exposée à toutes les folies des hommes et à la brûlure des radiations solaires. Le légendaire trou dans la couche d’ozone, que l’on avait cru maîtriser dans les années 2020, s’étendait maintenant sur une zone reliant les deux pôles et passant pile au-dessus du Brésil : tous les pays traversés par le 60e méridien ouest étaient dès lors classés par l’OMS comme hautement vulnérables.

*

    En ce début de printemps austral 2100, l’activité battait son plein sur le site d’Itapiranga, petite commune brésilienne de quinze-milles habitants à l’est de Manáos, autrefois sanctifiée pour de soi-disant apparitions mariales. Les précipitations au minimum, les températures à leur apogée, l’atmosphère était irrespirable. Le dioxyde de souffre irritait les muqueuses et faisait, depuis longtemps et à longueur d’année, pleurer la population.

    Miguel Estevan, chef de la station X456 d’Itapiranga, arriva de bonne heure sur le site. Il fallait inspecter les installations avec l’équipe de nuit avant le relai de la brigade de jour. Les quatre hommes, de garde jusqu’à 6 heures, n’avaient rien signalé de particulier, en dehors d’un pic assez inhabituel de gaz acres et amers. L’alarme n’avait pas été jugée nécessaire : le vent continuerait de les disperser et, de toutes façons, les masques à gaz étaient portés en permanence.

    Dès qu’il sortit le pied gauche de son véhicule de fonction, à 4h30, Miguel sentit que quelque chose d’anormal était en train de se produire : le sol n’avait pas la consistance habituelle. Il dut se tenir au capot de son imposant pick-up Toyota pour ne pas tomber dans l’obscurité – le soleil se lèverait dans une heure, pour l’instant seules les torchères éclairaient la nuit. Retrouvant son équilibre, l’ingénieur chimiste progressa vers la station, son masque filtrant sur le visage. Par endroits, il avait l’impression de marcher sur une immense éponge, ses pieds s’enfonçaient de 5 à 10 centimètres. En levant les yeux, il s’aperçut que la couleur de la torchère était, elle aussi, inhabituelle. À la couleur jaune-orangée des particules de suie incandescente se mêlait un bleu étrange.

    Miguel accéléra le pas : ce bleu particulier était la signature de l’arsenic !

    Avant qu’il ait pu atteindre le bâtiment principal de la station X456 des bulles apparurent sur le sol et le derrick se mit à tanguer.

      – Sortez ! hurla-t-il en courant de plus en plus vite malgré l’état du terrain. Sortez !

    Sans attendre l’appel de l’ingénieur, dès la première secousse, les quatre hommes s’étaient échappés de l’installation et précipités à sa rencontre.

*

    Fin juillet, des touristes découvrirent la tête de George Washington enfouie dans un magma de boue fétide au pied du mont Rushmore. Il y régnait une forte odeur d’ail.

    Face à l’ampleur de cette catastrophe nationale une mission d’experts fut immédiatement déléguée sur place et la zone fermée au public jusqu’à nouvel ordre. Le site était sous surveillance permanente, rien n’avait permis de présager une telle évolution. On ne comprenait pas ce qui s’était passé.

    Les géologues – munis de masques filtrants à cause de l’odeur – analysèrent chaque pouce carré de la montagne. Ils ne décelèrent aucune anomalie de structure, ni de faille qui pût expliquer le glissement soudain de Washington. On finit tout de même par se demander si la puanteur qui régnait-là n’était pas la manifestation d’un problème plus vaste. On dépêcha donc toute une armée de chimistes. Leur constat fut sans appel : les sols étaient infiltrés d’arsenic à l’endroit même où, trois semaines plus tôt, la tête du premier Président des États-Unis s’était subitement affalée.

*

    On tut l’évènement d’Itapiranga quelques jours car il semblait isolé. La compagnie pétrolière confia à Miguel Estevan la responsabilité de mener des investigations. Celui-ci confirma que, de mémoire d’ingénieur, jamais un puit de pétrole n’avait craché de l’arsenic.

    En trois mois, d’autres puits furent atteints du même mal. On étendit les recherches, on renforça l’équipe de chimistes, on spécula. Par précaution on ferma tous les puits de la zone, le temps que l’enquête aboutisse. Aucun des experts ne put déterminer l’origine des énormes quantités d’arsenic qui remontaient des profondeurs.

    Entretemps, les habitants d’Itapiranga furent avertis qu’ils allaient tous être évacués, délogés. Certains étaient partis d’eux-mêmes dès l’annonce de fermeture par Petroleira brasileira, de loin le plus gros employeur de la région. Pourquoi rester, d’ailleurs ? Plus d’emploi, plus de routes – toutes avalées par l’éponge. Et cette odeur d’arsenic qui empuantissait chaque recoin de leurs maisons.

*

    Entre experts chimistes, on se parlait. Ceux du mont Rushmore finirent par apprendre ce qui se passait à Itapiranga. Ce qui n’expliquait pas pour autant comment l’arsenic était apparu quasiment en même temps sur deux sites distants de milliers de kilomètres et dont les vocations n’étaient pas apparentées. Le premier, industriel, l’autre, touristique.

    Après six mois la situation de la Petroleira brasileira devint intenable, tous ses puits du bassin amazonien avaient été arrêtés. Sans grande conviction les enquêteurs poursuivaient leur étude sans pouvoir désormais se rendre sur place. Avec d’énormes moyens de simulation informatique, ils avaient retourné le problème dans tous les sens, sans trouver la moindre explication logique ou naturelle. Bien que l’exploitation eût été stoppée, l’arsenic continuait de s’infiltrer dans les sols. Toutes les terres autour de Manáos devenaient spongieuses et inhabitables. L’exode s’annonçait massif.

*

    Une longue file de voitures quittait Itapiranga ce matin de septembre. On avait dégagé la boue spongieuse de la route, une seule route, pour que les habitants puissent partir. Vers le milieu de la matinée, on vit les premières automobiles s’écarter vers le bas-côté : toutes faisaient place à Matyty, chaman de la tribu des Waimiri Atroari et descendant direct d’Ajuricaba, héro du Haut-Rio Negro. L’homme se dirigeait à pied vers Itapiranga. Bravant l’interdiction des autorités amazoniennes, il avait parcouru 300 kilomètres depuis son village et s’installa à quelques pas de la station X456. Matyty ne resta pas seul bien longtemps : une compagnie de policiers reçut l’ordre de dresser un cordon de sécurité autour de lui, à bonne distance, pour le surveiller.

    L’arrivée de Matyty fit grand-bruit dans la presse régionale. Trois journalistes obtinrent la dérogation et l’équipement de protection nécessaires pour assister – de loin – aux rites du chaman. Une double page fut consacrée au vieil homme dans o Diário de Manáos. On l’y vit même en photo, enveloppé dans un cocon de fumée. Du matin jusqu’au soir, et souvent tard dans la nuit, d’intenses fumigations s’élevaient vers le ciel, rythmées par les battements de son hochet qui résonnait avec ses incantations. Au troisième jour, on le vit s’agenouiller, poser les mains au sol, baisser sa tête jusqu’à toucher la terre spongieuse de son front. Après quelques psalmodies, il leva sa main droite au ciel, la redescendit doucement, la lava précautionneusement avec de l’eau des ancêtres, la reposa sur le sol, en pris une pincée entre son pouce et son index et la porta à sa bouche. Il venait de goûter la terre au pied du derrick de la station X.456.

    Le chaman resta ensuite longuement en discussion avec les éléments. Il se tourna vers chacun des points cardinaux et refit quelques fumigations, puis il rassembla ses affaires et plia bagage.

    Il ne souffla mot ni aux journalistes ni aux policiers, ni aux autorités qui le surveillaient sur place depuis son arrivée. Il repartit à pied jusqu’à son village. Le lendemain de son arrivée, il convoqua la tribu des Waimiri Atroari et s’adressa au chef :

   – À Itapiranga, j’ai parlé avec notre Mère la Terre. Elle m’a dit qu’elle nous supportait depuis bien trop longtemps, qu’elle nous avait envoyé beaucoup de signes de sa souffrance. Elle m’a dit qu’elle n’en pouvait plus. Que les hommes étaient tous devenus sourds et aveugles. Quand je lui ai demandé d’où venait le poison qui s’était infiltré en elle, elle m’a révélé qu’elle en était elle-même responsable. Elle a fini par comprendre que la seule langue à laquelle nous n’étions pas devenus sourds étaient celle de l’argent et des signes de puissance. Voilà pourquoi nous avons été touchés ici en Amazonie, à cause du pétrole. Voilà pourquoi le symbole du mont Rushmore a été abattu. Elle m’a dit qu’il y aurait très bientôt d’autres signes, plus graves encore, les derniers avant qu’elle décide de mourir complètement, définitivement.

    Le chef Waimiri ne prononça pas un mot et sortit de la hutte de cérémonies. Le jour même, il dépêcha des messagers aux quatre coins de l’Amazonie. L’affaire fit rapidement grand bruit. Partout au Brésil les populations manifestèrent : elles exigeaient l’arrêt des extractions pétrolières et un début de reforestation immédiat. En moins d’un mois, les manifestations s’étendirent au Mexique puis passèrent la frontière des États-Unis. Il est vrai que, pendant ce temps, l’arsenic s’était étendu du mont Rushmore jusqu’aux états du Wyoming et du Nebraska, provoquant des exodes encore plus massifs qu’à Itapiranga. Les gouverneurs de ces deux états firent pression sur le Président des États-Unis : il devait intervenir ! L’affaire était grave et devait être traitée au plus haut niveau, on ne se contenterait pas de demi-mesures.

    Le Secrétaire Général des Nations unies convoqua le Conseil de Sécurité et leur décrivit la situation de guerre qui s’était installée dans les territoires touchés par l’arsenic. La conjoncture était grave : elle exigeait des décisions immé­diates.

*

    Les tractations entre les nations furent longues. L’ONU bouillonna de réunions pendant des semaines. Chaque jour ou presque des nouvelles alarmantes parvenaient aux négociateurs. Des signes inquiétants étaient apparus à Shenzhen en Chine, à Dawar en Arabie Saoudite et dans bien d’autres endroits du globe où les activités de l’homme s’étaient installées avec une force brute.

    Mi-décembre, sous la pression des populations du monde entier, l’ensemble des Nations signèrent un engagement solennel et irrévocable à respecter leur maison commune, la Terre : abandon définitif des énergies fossiles et de toutes les activités industrielles polluantes, agriculture raisonnée et biologique, arrêt de fabrication et de vente de tous les pesticides…

    Fin décembre, la faillite de la Petroleira brasileira fut annoncée à la Bourse de New-York.

    En mars 2101, trois mois après, l’arsenic commença à disparaître des terres de Manáos, du mont Rushmore et de tous les sols touchés qui reprirent rapidement une consistance normale.

    On apprit plus tard que Matyty, le chaman des Waimiri Atroari, était retourné à Noël au pied de la station X.456 d’Itapiranga, et s’était à nouveau entretenu avec la Terre.

Arsenic
Avec l'aimable autorisation de mon ami Didier.

Nouvelles d’un Enfermé

Nouvelles d’un Enfermé (5 nouvelles : Confinement, Le Miroir, La Pomme, Le pépin, et Les Neuf Mondes) Eric Mahias Pour lire cette Nouvelle complète, téléchargez le PDF ci-dessus à droite. Nouvelles d’un Enfermé.pdf Cliquez sur l’icône pour télécharger la nouvelle en PDF Facebook

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Les Neuf Mondes

Au rez-de-chaussée, dans l’ombre du couloir, un léger crissement se fait entendre. Le goulot d’un bouteille de vodka, négligemment jetée dans la poubelle, vient de basculer. Ce grincement métallique c’est le début des ennuis : le miroir s’est fendu. Habituellement les Nornes s’en sortent très bien. Les neuf mondes d’Yggdrasil, pour elles c’est finger in the nose. Sauf qu’avec une fissure dans ce foutu miroir, l’étanchéité entre les neuf mondes n’est plus garantie !

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Le Pépin

Clément est allé ouvrir la fenêtre. Il fait encore frais ce matin, 3 avril 2021. Quatre degrés au thermomètre fluorescent surplombant la pharmacie, au pied de son immeuble.

Il se retourne, les bras croisés, le dos au jour. L’ombre qui se projette sur le parquet lui donne la conscience de son existence. C’est bien lui. Il pourrait en douter tant il a failli se perdre au milieu des péripéties qui agitent ses jours.

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La Pomme

Parachuté sur son matelas, Clément s’est endormi sans sommation. Au creux de sa main droite, neuf minuscules pépins bleus.

Neuf, quête d’absolu et d’idéal.

Neuf, la connaissance et le pouvoir.

Dans le panier, la pomme déchue, privée de sa semence, pourtant survit. Symbole d’immortalité, aux Hespérides comme au jardin d’Idun, le fruit d’or éveille toutes les convoitises. Cette nuit, la paume de Clément est le nouveau jardin du Valhalla.

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Le Miroir

Troisième semaine de confinement dans sa chambre de bonne. Impossible d’aller à la Fac. Il faut s’organiser autrement. Et arrêter de rêvasser, retendre le fil des jours qu’il a perdu. Vu la taille ridicule de sa chambrette, ce fil n’a pas pu s’égarer bien loin. Un simple effort de concentration devrait suffire.

Commencer par faire place nette sur sa minuscule table. Virer cette grosse pomme qui le gêne. Elle l’a nargué une partie de l’après-midi.

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Arsenic 2100

Miguel Estevan, chef de la station X456 d’Itapiranga, arriva de bonne heure sur le site. Il fallait inspecter les installations avec l’équipe de nuit avant le relai de la brigade de jour. Les quatre hommes, de garde jusqu’à 6 heures, n’avaient rien signalé de particulier, en dehors d’un pic assez inhabituel de gaz acres et amers. L’alarme n’avait pas été jugée nécessaire : le vent continuerait de les disperser et, de toutes façons, les masques à gaz étaient portés en permanence.

Dès qu’il sortit le pied gauche de son véhicule de fonction, à 4h30, Miguel sentit que quelque chose d’anormal était en train de se produire : le sol n’avait pas la consistance habituelle.

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Le Spectacle

Une fin de journée comme je les aime. Douceur à l’extérieur, calme à l’intérieur. Je veux dire aussi dans mon intérieur à moi, ce qui est plutôt rare. Sans doute l’arrivée du printemps, les petits oiseaux et tout ça. Au bureau, l’ambiance était carrément zen. Même mon voisin m’a salué quand je suis rentré à pied, tout à l’heure. Pour prolonger cette sensation de bien-être, je m’installe sur la terrasse, devant la maison, avec une bière et le journal ! Les pieds sur la table basse, à l’américaine…

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Le Paquet

Je ne sais pas exactement comment je suis arrivé là, avec mes deux enfants, Alice et Romain, 12 et 10 ans. Ça a commencé plutôt normalement. Un hologramme a sonné chez nous ce matin et m’a remis mon ordre de mission : il y avait un paquet pour moi au Centre de Distribution ; je devais le chercher pour le remettre, dans la foulée, à la personne qui viendra le réclamer.

Depuis 2045, il se passe de drôles de choses chez nous…

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Confinement

L’œil me regarde au bord du miroir, un œil gauche de toute évidence, éclairé par une intense lumière
de printemps et le rebord doré de la glace. Un demi-visage suspendu là, sans cou, sans cervelle, sans envie,
au-dessus de la cheminée de ma chambre de bonne. Il n’a pas bougé depuis un quart d’heure, peut-être plus ; le temps s’épuise de durer.

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11 Commentaires
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Girault

Bonjour Eric,

J’ai découvert par hasard via FB cette nouvelle Arsenic. Très belle et surtout très inquiétante pour notre chère planète.
Bravo, j’ai adoré Helium et découvre à nouveau votre plume via ses nouvelles. Je découvrirai les autres par la suite. Merci à vous car j’aime beaucoup votre plume.
Patricia

Olivier

J’aime bien, un beau message d’espoir, comme quoi la guerison de la Terre est possible et que les sages peuveNt nous y emmener! MERCI

Le Burochois

Le poumon du Monde…

C’est, sans compter, le plus grand défi du 21ème siècle qui s’achèvera le 31 décembre 2100…
Hélas, il y aura beaucoup de brésiliens, entre autres, qui auront d’ici-là réussi leur ‘processus biologique terminal’ et qui ne verront pas la fin de cette tragédie … (pas plus que nous d’ailleurs).

Dans huit décennies les ressources naturelles seront épuisées par la surexploitation de la forêt, du pétrole, de l’Or, du bois de chauffage et surtout par la simple connerie de l’homme… et du pognon de dingue. Sans parler du réchauffement climatique, entre les diverses périodes de sècheresse et les brasiers ravageurs et supra dévastateurs qui font que l’écosystème est en péril, et ce malgré les « nombreux accords » et les « diverses conférences », au point qu’entre les champs de torchères, les eaux contaminées et les effets délétères de l’Arsenic, ce pauvre Georges en a perdu la tête… Et ce ne sont pas les grands discours du Jair Bolsonaro et autres « beaux-diseurs », ou ceux de la Greta Thunberg, que la situation va s’améliorer. Überhaupt nicht ! Même les discussions avec la Terre et les fumigations du Chaman n’y auront rien changé. Et comme disait très justement le Chaman des Waimiri Atroari, en sù lingua oficial, « emor méat, véassé harbé » : en français dans l’texte « Le temps est compté, le labeur est considérable ».

Bon courage et bonne chance à ces peuples indigènes de l’Amazonie victimes de l’abominable business des hommes !

Et merci à Maître Mahias pour ces belles pages sur’naturelles et sensibles …

Odile Jarrousse

Cher auteur
Que de noirceur » engluante »!..mais j’ai été tenu en haleine, en espérant que la fin ne soit pas définitivement définitive !.. Merci pour cette lueur d’espoir.
Pourrions-nous envisager de décroître avant le chaos annoncé..?
A très vite le plaisir de lire votre prochaine nouvelle… je suis accro !

Frederic Terrien

Pas mal pas mal, chouette nouvelle. En espérant que vous soyez une bien piètre pythie et qu’en 2100 on n’en soit pas là. Enfin bon en même temps je ne serai plus là depuis belle lurette.

Christine Parent

Et plusieurs espèces animales ne seront plus là, non plus. Belle et poignante nouvelle, le problème y est bien exposé. La solution ? Il est minuit moins une et les comportements de l’humain ne changent pas assez rapidement. Que Gaïa nous pardonne… ou, comme vous dites, qu’elle nous raisonne.

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