Le Spectacle

Nouvelle – Eric Mahias

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Vendredi soir

   Une fin de journée comme je les aime. Douceur à l’extérieur, calme à l’intérieur. Je veux dire aussi dans mon intérieur à moi, ce qui est plutôt rare. Sans doute l’arrivée du printemps, les petits oiseaux et tout ça. Au bureau, l’ambiance était carrément zen. Même mon voisin m’a salué quand je suis rentré à pied, tout à l’heure. Pour prolonger cette sensation de bien-être, je m’installe sur la terrasse, devant la maison, avec une bière et le journal ! Les pieds sur la table basse, à l’américaine.

   Dans ma gazette, les nouvelles sont à l’unisson de ma bonne humeur, le monde semble s’être acheté une conduite. En général, après trois pages, je vire le torchon. Aujourd’hui je savoure les efforts des journalistes pour me garder le poil dans le bon sens. Le bon poil résiste jusqu’aux pages Culture. Moi l’inculte, je me laisserais bien tenter par une pièce de théâtre, il y a une salle tout proche où je n’ai jamais mis les pieds. Et si on poursuivait l’expérience, pour voir si la bonne humeur peut tenir jusque-là ? Je me la ferais bien cette pièce, De l’autre côté… Un petit air de Proust, non ? Je suis sûr que rien qu’à cause de ça, elle va plaire à Francine, ma femme.

   La bonne humeur est communicative, Francine me donne carte blanche, tout étonnée que je lui propose une sortie culturelle !

   Rien n’entamera ma gaîté ce soir, pas même le site de la FNAC qui me refuse l’impression des billets à domicile, il faudra les retirer en magasin demain, avec ma carte bleue. Allez, ça me fera une sortie.

Samedi matin

   Un monde fou dans ce magasin, ça fait quinze minutes que je poireaute, seul, pour récupérer mes billets (Francine est allée faire les courses du mois à l’hypermarché). Mais, promis, je reste bouddhiste et souriant. « Prochain client, guichet no 2 ».

   – Bonjour monsieur, que puis-je pour vous ?

   – Bonjour madame, j’ai des billets pour l’autre côté.

   – Pardon ?

   – Pour la pièce qui se joue jeudi soir au théâtre…

   – Vous voulez dire De l’autre côté ?

   – Oui, c’est ça.

   – Avez-vous la carte bleue qui a réservé les billets ?

   – Bien sûr, mais c’est pas ma carte bleue qui a réservé les billets, c’est moi… Et je me rattrape, devant l’air excédé de la caissière : « Excusez-moi, ça m’a échappé ! ».

   Ma Mastercard se glisse avec aisance dans le sabot de la caissière. J’évite bien sûr la blague qui consisterait à regarder ses pieds et annoncer, tout sourire, « Le sabot vous va si bien ! », non, j’observe juste le déroulé de la transaction. Et là, boum, rideau ! L’écran du lecteur de carte s’éteint, et avec lui tous les sabots des autres guichets.

   Les lumières du magasin vacillent et s’éteignent à leur tour. Black-out pendant vingt longues secondes. Des cris et soupirs dans les allées, que va-t-il nous arriver ? Rassurez-vous bonnes gens, rien ne va nous arriver, pas tout de suite en tout cas. Les lecteurs de cartes flashent deux ou trois fois et se rallument, ainsi que les lumières. Consuméristes culturels de tout bord, vous êtes sauvés. Et moi, je repars – enfin – avec mes billets, souriant, encore et toujours, sans savoir que les ennuis ne vont pas tarder à commencer.

Samedi après-midi

   Sur la pendule de la cuisine il est midi trente, Francine devrait être rentrée. J’ai faim. J’ouvre le frigo, l’éclairage de la machine à faire du froid m’envoie un gros flash. Je n’ai plus faim, il est 16 heures. Francine n’est toujours pas là. Enfin, je ne l’ai pas encore vue. Je fais le tour par le jardin, sa voiture est garée devant la maison.

   – Chérie, j’étais sur le point de manger tout seul tout à l’heure, mais je n’avais plus faim.

   – Ah bon, tu es sûr ? Où sont passés les restes de salade et de rôti ?

   – Comment ça ?

   – C’est vrai que les courses m’ont pris plus de temps que prévu, il y avait un monde fou… Mais je savais qu’on avait laissé des restes hier soir, tu les as finis !

   – Attends, je m’en souviendrais ! Tu es rentrée depuis longtemps ?

   – J’étais-là vers 13 h 30, je t’ai cherché partout, où étais-tu ?

   – Euh… dans le jardin. Mais j’y suis resté 10 minutes, pas plus, et je ne t’ai pas vue.

   – Pierre, regarde-moi… tu as l’air bizarre, tu es sûr que ça va bien ?

Dimanche matin

   Matinée sportive le dimanche, pour tous les deux, mais pas ensemble. Francine s’adonne avec vigueur et ténacité à son cours de gym par internet, et moi je fais prendre l’air à mon vélo, et à moi par la même occasion.

   Il est 10 heures, je me dirige vers le garage. Je suis beau, tout en cycliste avec mes gants en peau de chamois et mon derrière renforcé. J’actionne l’interrupteur du néon fixé au plafond, au-dessus de la voiture. Gros flash. Ça y est, le néon est encore pété !

   – Francine, tu as déplacé mon vélo hier après-midi en rangeant le garage ?

   – Pierre, arrête, tu commences à me faire peur, je t’ai vu partir avec il y a une bonne heure.

   Vous allez tous croire que le week-end ne me réussit pas, mais, je vous assure, c’est la première fois qu’il m’arrive des trucs bizarres comme ça. Mon vélo est revenu tout seul à sa place vers 11 h 15 et j’ai fini le dimanche avec un gros mal de crâne.

Lundi, mardi, mercredi

   Une rumeur avait circulé – à laquelle je n’avais pas prêté attention – disant que des gens perdaient des morceaux de vie, qu’on ne savait pas où ils allaient, ces morceaux (ni les gens, d’ailleurs). Moi, les rumeurs…

   Lundi matin, sur le trajet du bureau, j’avais comme une appréhension. C’était justifié. Il m’est arrivé que des trucs étranges pendant 3 jours, des trous bizarres dans mon emploi du temps. Le pire, je crois, c’était mardi : je suis resté six heures enfermé avec mes collègues en salle de réunion, pour faire un point sur la construction du nouveau pont. Six heures, vraiment ? Quand, à 17 h 30, j’ai annoncé fièrement « Bien, la réunion était intense… merci à tous d’avoir pu vous libérer toute la journée », ils m’ont regardé d’un air préoccupé. Mélanie, mon assistante, était gênée. Elle, d’habitude si discrète, est venue me voir ensuite : « Pierre, vous devriez vous reposer, nous avons passé 1 h 30 ce matin et 1 h cet après-midi en réunion, pas toute la journée… C’est vrai que vous aviez par moment l’air un peu absent ».

   J’aurais dû me méfier quand j’ai allumé la lumière de la salle, le matin en arrivant, et que je me suis pris un gros éclair bleu.

   Jusqu’à jeudi midi, je suis resté sur mes gardes, avec une trouille pas possible de me faire piquer encore des heures sans savoir où elles passaient. Inquiétude maximale au moment de retrouver mes clients à la brasserie ; et si ça m’arrive là, encore une fois, je fais quoi ? Qu’est-ce qu’ils vont penser ? J’avais eu le temps – si on peut dire, vu qu’il m’en manquait déjà la moitié de mon temps, depuis samedi – j’avais eu le temps d’y réfléchir et je m’étais rendu compte que mes failles de temps n’avaient pas de conséquence sur les autres, comme si un double de moi-même avait donné le change pendant que j’étais ailleurs. Sauf parfois pour Francine.

   Le déjeuner avec les clients se passe bien… Je me lève, je vais payer au comptoir, je tends ma carte bleue. Rebelote, flash du lecteur, coupure de courant générale. À partir de là, toutes mes heures sont revenues, enfin, je veux dire que je n’en ai plus perdu une seule.

Jeudi soir

   Joli ce théâtre, avec tous ces lustres des années trente et les galons de velours qui courent sur les murs, à mi-hauteur. Il y a du monde, on fait la queue pour rentrer. Au contrôle des billets, Francine s’excuse, « Je vais me refaire une beauté, vas t’asseoir, j’arrive… ». Bien, je m’exécute, sans réellement comprendre pourquoi elle doit aller se pomponner alors que la salle sera plongée dans le noir ces prochaines quatre-vingt-dix minutes.

   Sur mon billet est indiqué Rangée 12, siège 22, celui de Francine indique le siège 24, juste à côté de moi. Nous sommes bien placés, mais à l’extérieur de la rangée. Dans la salle, un brouhaha emplit tout l’espace, les gens discutent, se racontent leurs derniers spectacles. Je me retourne toutes les trente secondes, Francine n’arrive pas. La sonnerie retentit, la pièce va bientôt commencer. La voilà… mais non, Francine, tu te trompes, il fallait prendre l’allée extérieure. J’essaie de lui faire signe, peine perdue, elle a le nez plongé dans son billet. Elle vient de s’asseoir place 4, dans la même rangée. Elle a fait lever un monsieur qui me ressemble comme deux gouttes d’eau, l’a à peine regardé et s’est assise.

   Au même moment, une femme s’assoit à côté de moi. Je souffle… Bon tant pis, c’est pas le moment de compliquer les choses, ça nous fera une anecdote à raconter aux copains !

    Sans vraiment nous regarder, nous entamons un rapide échange de politesse.

   – Bonjour monsieur, j’ai vu que la place était libre, ça va bientôt commencer. C’est la douzième fois que je viens, c’est à chaque fois une autre histoire, vous allez voir.

   – Bonjour madame, ma femme s’est trompée de place, elle est à côté du monsieur, juste là-bas, celui qui me ressemble, elle a dû le prendre pour moi !

   La femme se tourne vers moi, me regarde et susurre : « Ah, c’est vous qui avez payé vos billets samedi avec votre carte bleue… on vous a prévenu ? ». Et là, je la regarde mieux : on dirait Francine ! Un petit rien dans la commissure des lèvres la distingue de ma femme, mais, dans la pénombre de la salle, j’aurais facilement pu la confondre.

   Je n’ai pas le temps de répondre, la lumière s’éteint, le brouhaha tombe d’un coup. Tous les regards se tournent vers la scène, le rideau s’ouvre. J’ai une immédiate impression de déjà-vu : mais c’est MA cuisine !!!

   Le type assis à côté de ma femme se lève, s’avance vers le plateau, gravit les quelques marches côté cour et se dirige sans hésiter vers le frigidaire, mon frigidaire ! Francine ne comprend pas ce qui se passe, elle a failli l’interpeller, le suivre, je ne sais pas… mais elle s’est rassise, me cherche des yeux, elle a fini par me repérer, mais je suis concentré sur ce gars qui vient d’ouvrir mon réfrigérateur. Il se prend le flash dans les yeux, comme moi, mais, lui, ça ne lui fait rien. Il continue, regarde la pendule – il est 12 h 30 – et s’exprime haut et fort : « Bien, je ne vais pas l’attendre, j’ai faim, voyons voir, qu’il y a t’il là-dedans ? Va pour le reste de salade et de rôti, après j’irai jardiner le temps qu’elle revienne ». Il écoute la radio en mangeant, comme je le fais souvent lorsque je suis seul. « Les scientifiques ont constaté une importante éruption solaire, comme en 1986, des perturbations sur le réseau électrique sont à prévoir… sans transition, les nouvelles culturelles… ».

   Un petit artifice de mise en scène nous fait comprendre qu’une heure s’est écoulée. La pendule marque maintenant 13 h 30. Changement de décor… Le gars a l’air repu et part se dépenser dans son potager – enfin, MON potager ! À ce moment-là, la femme qui s’était assise place 24 tout à l’heure, à côté de moi, se lève, se dirige côté jardin, saisir deux paniers au pied des marches et grimpe à son tour sur la scène.

   – Chéri, tu m’aides à ranger les courses ?

   – Ah te voilà, j’avais trop faim pour t’attendre.

   Et bien sûr, tous les spectateurs m’ont ensuite vu chercher mon vélo dans le garage, me battre avec le néon, pendant que ma femme faisait sa gym sur Internet. Ça avait l’air de les amuser…

   Je dois dire que la scène de la réunion au bureau, épinglant chaque petit défaut ou tic de mes collaborateurs, m’aurait presque fait sourire. Mélanie et son besoin de lever le doigt à tout bout de champ alors qu’elle n’a jamais rien à dire. Jean-Pierre qui ponctue par « Oui » chaque début de phrase mais n’a souvent pas plus de chose à dire que Mélanie. Régis qui prône l’ouverture d’esprit mais croise les bras en permanence.

   Mais j’ai eu vraiment envie de me cacher sous mon siège lorsque mon personnage s’est endormi et a ronflé pendant la réunion.

   J’ai soudain compris que les rumeurs disaient vrai. Qu’il y avait vraiment des « gouffres de temps », des endroits tout à fait ordinaires où vous pouviez vous faire voler de précieux instants. Dans mon cas, la carte bleue m’avait fait un prélèvement automatique de temps !  Les auteurs qui en avaient bénéficié s’étaient probablement imaginé que certaines heures de notre vie étaient tellement banales qu’il n’y avait rien de grave à nous en subtiliser quelques-unes. Mais biner son jardin, glisser dans l’air vif sur son vélo, dormir en réunion sont pour moi des instants délicieux. Je ne suis pas près de retourner au théâtre !

Avec l'aimable autorisation de mon ami Didier.

Nouvelles d’un Enfermé

Nouvelles d’un Enfermé (5 nouvelles : Confinement, Le Miroir, La Pomme, Le pépin, et Les Neuf Mondes) Eric Mahias Pour lire cette Nouvelle complète, téléchargez le PDF ci-dessus à droite. Nouvelles d’un Enfermé.pdf Cliquez sur l’icône pour télécharger la nouvelle en PDF Facebook

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Les Neuf Mondes

Au rez-de-chaussée, dans l’ombre du couloir, un léger crissement se fait entendre. Le goulot d’un bouteille de vodka, négligemment jetée dans la poubelle, vient de basculer. Ce grincement métallique c’est le début des ennuis : le miroir s’est fendu. Habituellement les Nornes s’en sortent très bien. Les neuf mondes d’Yggdrasil, pour elles c’est finger in the nose. Sauf qu’avec une fissure dans ce foutu miroir, l’étanchéité entre les neuf mondes n’est plus garantie !

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Le Pépin

Clément est allé ouvrir la fenêtre. Il fait encore frais ce matin, 3 avril 2021. Quatre degrés au thermomètre fluorescent surplombant la pharmacie, au pied de son immeuble.

Il se retourne, les bras croisés, le dos au jour. L’ombre qui se projette sur le parquet lui donne la conscience de son existence. C’est bien lui. Il pourrait en douter tant il a failli se perdre au milieu des péripéties qui agitent ses jours.

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La Pomme

Parachuté sur son matelas, Clément s’est endormi sans sommation. Au creux de sa main droite, neuf minuscules pépins bleus.

Neuf, quête d’absolu et d’idéal.

Neuf, la connaissance et le pouvoir.

Dans le panier, la pomme déchue, privée de sa semence, pourtant survit. Symbole d’immortalité, aux Hespérides comme au jardin d’Idun, le fruit d’or éveille toutes les convoitises. Cette nuit, la paume de Clément est le nouveau jardin du Valhalla.

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Le Miroir

Troisième semaine de confinement dans sa chambre de bonne. Impossible d’aller à la Fac. Il faut s’organiser autrement. Et arrêter de rêvasser, retendre le fil des jours qu’il a perdu. Vu la taille ridicule de sa chambrette, ce fil n’a pas pu s’égarer bien loin. Un simple effort de concentration devrait suffire.

Commencer par faire place nette sur sa minuscule table. Virer cette grosse pomme qui le gêne. Elle l’a nargué une partie de l’après-midi.

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Arsenic 2100

Miguel Estevan, chef de la station X456 d’Itapiranga, arriva de bonne heure sur le site. Il fallait inspecter les installations avec l’équipe de nuit avant le relai de la brigade de jour. Les quatre hommes, de garde jusqu’à 6 heures, n’avaient rien signalé de particulier, en dehors d’un pic assez inhabituel de gaz acres et amers. L’alarme n’avait pas été jugée nécessaire : le vent continuerait de les disperser et, de toutes façons, les masques à gaz étaient portés en permanence.

Dès qu’il sortit le pied gauche de son véhicule de fonction, à 4h30, Miguel sentit que quelque chose d’anormal était en train de se produire : le sol n’avait pas la consistance habituelle.

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Le Spectacle

Une fin de journée comme je les aime. Douceur à l’extérieur, calme à l’intérieur. Je veux dire aussi dans mon intérieur à moi, ce qui est plutôt rare. Sans doute l’arrivée du printemps, les petits oiseaux et tout ça. Au bureau, l’ambiance était carrément zen. Même mon voisin m’a salué quand je suis rentré à pied, tout à l’heure. Pour prolonger cette sensation de bien-être, je m’installe sur la terrasse, devant la maison, avec une bière et le journal ! Les pieds sur la table basse, à l’américaine…

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Le Paquet

Je ne sais pas exactement comment je suis arrivé là, avec mes deux enfants, Alice et Romain, 12 et 10 ans. Ça a commencé plutôt normalement. Un hologramme a sonné chez nous ce matin et m’a remis mon ordre de mission : il y avait un paquet pour moi au Centre de Distribution ; je devais le chercher pour le remettre, dans la foulée, à la personne qui viendra le réclamer.

Depuis 2045, il se passe de drôles de choses chez nous…

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Confinement

L’œil me regarde au bord du miroir, un œil gauche de toute évidence, éclairé par une intense lumière
de printemps et le rebord doré de la glace. Un demi-visage suspendu là, sans cou, sans cervelle, sans envie,
au-dessus de la cheminée de ma chambre de bonne. Il n’a pas bougé depuis un quart d’heure, peut-être plus ; le temps s’épuise de durer.

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2 Commentaires
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Odile Jarrousse

Cher auteur,
La distorsion du temps, la concordance des temps..et les coïncidences : vous évoquez Proust et il se trouve que je lis actuellement un ouvrage dont Proust est le héros.. ça m’a fait sourire de retrouver Marcel en embuscade dans votre nouvelle, qui m’a enchantée.. je n’ai pas perdu mon temps à vous lire, mais le temps s’est arrêté pour laisser le plaisir de la lecture prendre toute la place..

Le Burochois

« Vivre en étant ancré dans la réalité présente… » entre Cour et Jardin…
Mise en contexte et sauf erreur, la pleine conscience semble un temps soit peu frôler la commotion…
Maître Mahias, que mettez-vous donc dans votre Pastis au p’tit dèj’ !?
Des flashs*, des pensées discursives en paradigmes positivistes, on ne perd jamais le fil de la ‘trajectoire temporelle’. (*le ressenti du futur au présent…)
Le processus spirituel parfois irréaliste reste fort objectif, bien qu’un brin dispersé parfois… mais c’est plutôt sympatoche et distrayant…

Les caractéristiques de ‘temps implicites’ et les sous-entendus teintés d’ironie font la part belle aux conversations (rationnelles) et à certaines interactions ‘hyperboliques’. Au demeurant, l’addition théâtrale avec la Francine est un brin salée mais cependant délicieuse. Aussi, un monsieur qui vous ressemble comme deux gouttes -d’eau-…(-de vin-), lapsus révélateur…😊 Quel spectacle !
Hic et nunc, Doc’ Mahias on vous croirait sorti de l’école socratique et comme un tantinet influencé par André Comte-Sponville dans Libé’… voire Maurice Merleau-Ponty dans les Verbatim de Sartre…
Bref, une sorte de thérapie qui sert à supporter avec le sourire la flexibilité du télétravail et de la crise sanitaire, la précarité vaccinale dans les régions, le stress des bistrotiers, …Une thérapie qui sert toutefois d’antidote à la tristesse et à l’angoisse covidienne.
Ne changez rien, continuez à biner votre jardin… un binage vaut deux arrosages. Il est inutile de se faire Prier pour Biner !
Cessez d’emblée les réunions de travail et profitez du confinement pour vous reposer… Y’a urgence !

Oups, c’est drôle, de vous avoir lu j’ai l’impression d’avoir les cheveux du dessus qui repoussent…? Kant revient !!!
Sur ce, Merci Maître Mahias 😉

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